Dans la course aux titres et aux décorations, celui de champion de France Pro Elite est particulièrement prisé de nos cavaliers tricolores qui se retrouvent chaque année sur le mythique parquet de Fontainebleau pour en découdre. Détenu il y a deux ans par Pénélope Leprevost et son rapide Texas, désormais sous selle espagnole, puis l’année dernière par le normand Edward Levy et son puissant Broadway de Mormoulin, lui aussi représentant les couleurs d’un autre drapeau désormais, le titre de champion de France sera disputé cette année par plus de 70 couples plus ou moins aguerris.
Comme tout bon championnat, la première épreuve s’est déroulée sous le format d’une chasse où les barres tombées sont transformées en secondes et sont ajoutés au chronomètre final du duo. Dessiné par Grégory Bodo et Santiago Varela Ullastres, le premier parcours était composé de 13 obstacles avec parmi eux deux combinaisons : la première en numéro 5 composé de deux verticaux d’1m50 décoré d’un bidet sous le deuxième élément, la seconde en numéro 8 aux couleurs de la laiterie de Montaigu qui présentait un vertical en entrée puis un oxer long et large en sortie. C’est d’ailleurs ce dernier qui a donné le plus de fil à retordre à nos couples engagés avec 13 d’entre eux fautifs sur cet obstacle. Parmi eux, Inès Joly et Doriano de Blondel qui ont fait le déplacement depuis les Pays-Bas, Julien Anquetin et Gravity van het Haverhof ou Marie Pellegrin et le puissant Deuxcatsix d’Eglefin.
Le parcours présentait également un vertical sur palanque en numéro 9 et, bien que délicate, cette difficulté n’a causé que peu de trouble chez nos concurrents malgré quelques impairs de la part de Jean Luc Mourier (Kielekoo Van T&L), Philippe Rozier (Prestigio*LS La Silla) ou encore Olivier Perreau (Calypso des Joanins Z) notamment. Un imposant mur trônait en numéro 10 et n’a coûté des points qu’à deux couples : Valentin Besnard associé Farfelue de Beaufour qui dans leur excellent tempo laisse un bout de ce mur au sol et Thomas Lambert, qui l’avait pourtant montré à Jackpot EB avant de franchir les cellules de départ, mais cela n’aura malheureusement pas suffi pour la jument de 10 ans qui aura eu besoin d’une tentative supplémentaire pour le franchir.
Au jeu de la vitesse, l’épreuve avait son lot de prétendant : entre Julien Epaillard, David Giffon et Benoit Cernin, la chasse prévoyait d’être palpitante. C’est finalement Harold Boisset et son expérimentée T’Obetty du Domaine qui réalisent le meilleur parcours de cette première étape. Avec 68″25 secondes, le duo, qui se connait déjà par coeur, prend un excellent virage dans la course à l’écharpe bleu-blanc-rouge. Sur ses talons, Sébastien Dupant crée la surprise aux rênes de l’excellent Alpha de Preuilly avec seulement 18 centièmes de retard ; le couple est lui-même suivi par Pierre Marie Friant associé à son fidèle Urdy d’Astrée.
Dans leur rétroviseur, Philippe Leoni qui montre les crocs avec Miss Marie V’T Winnenhof : le médaillé de bronze 2022 a une revanche à prendre et se verrait bien au plus haut du podium. Emeric George et Calisco de Terlong, Mathieu Billot et Lord de Muze, Cédric Hurel et Fantasio Floreval, Victor Laudet et Etadam du Breche, Megane Moissonnier et Fais Pas Ca ainsi que Nicolas Sers et Eleven de Riverland complètent le top 10 de cette épreuve de chasse.
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