Quelle soirée nous avons vécu à Palexpo ! Les dix meilleurs cavaliers mondiaux se sont donnés rendez-vous en région genevoise pour jouer des coudes et espérer soulever le trophée aux couleurs Rolex. Parmi les cavaliers ayant le vent en poupe, certains apparaissaient déjà comme grand favori pour cette mythique épreuve : McLain Ward, Martin Fuchs, Henrik von Eckermann ou encore le tricolore Julien Epaillard.
Une première manche sélective
L’Américain aux rênes de Contagious était le premier à se présenter dans l’arène du Concours Hippique International de Genève ; il a d’ailleurs mis la pression sur ses concurrents en réalisant un incroyable sans faute. Kevin Staut et Visconti du Telman ont eu beaucoup moins de chance lors de cette première manche. En effet le couple laisse la palanque du numéro 8 à terre ainsi qu’un élément du triple, avant-dernière difficulté de ce parcours. Peder Fredricson associé à Catch Me Not S reste sans pénalité sur les barres mais accuse un petit point de temps qui lui permet tout de même de garder espoir quant à la victoire de ce 21ème Top Ten.
Pour sa première participation, Marlon Modolo Zanotelli (Like a Diamond van het Schaeck) survole les difficultés et réalise l’un des quatre sans faute de la soirée. Simon Delestre et son puissant Cayman Jolly Jumper font eux aussi partie des couples sans pénalités, pouvant espérer la victoire. Véritable révélation cette année, le fils d’Hickstead effectue sa première saison à ce niveau et la termine de la plus belle des manières !
Reste à venir désormais le top cinq mondial. Ben Maher et son jeune Exit Remo se retrouvent un peu dépassés par les difficultés de l’épreuve avec quelques barres laissées à terre ainsi qu’un refus sur le triple, le couple accusent un total de trente-et-un points de pénalité. Ce lourd score les écartent d’ors et déjà d’un potentiel podium. A la suite, Harrie Smolders laisse uniquement une petite barre à terre aux rênes de Monaco. Julien Epaillard et sa sulfureuse Caracole de la Roque, grand favori cette année, accusent malheureusement trois fautes au cours de la première manche. « Un peu déçu forcément, mais quand Caracole fait des fautes c’est que je n’ai pas été à sa hauteur » explique le normand au micro du speaker de l’évènement. Pas mieux de la part du local Martin Fuchs qui doit essuyer quatre points sur son parcours en selle sur son Conner Jei. Henrik von Eckermann, bien au rendez-vous, s’offre un sans faute digne de sa saison aux rênes de son attachant King Edward.
Un barrage à suspens
Si les cavaliers ayant accumulé plus de 4 points peuvent dire au revoir à leurs chances de podium, il en est tout autrement pour les sept autres. Le Néerlandais quatrième mondial, corrige son erreur du parcours initial et s’offre une deuxième manche parfaite. Même s’il aura tenter le tout pour le tout, le Brésilien s’est laissé surprendre par l’avant-dernier vertical du barrage et essuie une mésentente le pénalisant de quatre points. Peder Fredricson, qui devait assurer un sans faute dans ce barrage, garde son unique point de temps et réussit à se hisser à la troisième place du podium.
Henrik von Eckermann réalise le barrage parfait, quoi qu’un peu déçu ; il explique au micro d’Alban Poudret qu’il aurait pu être plus rapide et qu’il n’espère pas finir à nouveau deuxième (en 2018 avec Castello 194 et en 2021 avec King Edward, ndlr). S’élançant en dernier, le Lorrain avait donc deux choix : assurer le sans faute ou tenter de voler la couronne au couple déjà très titré. Bien qu’il effectue un excellent barrage, il laisse la première place aux Champions du Monde en titre pour 93 centièmes de secondes !
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