Tout juste passé des mains de Rolf-Göran Bengsston à celles de Maximilian Weishaupt, Zuccero HV est issu d’une lignée française présentant bon nombre de champions d’un côté et d’une lignée plus discrète de l’autre, réservant toutefois quelques bonnes surprises. Zoom sur la génétique du médaillé des championnats d’Europe de Milan.

Côté paternel, l’étalon est le fils du prolifique Selle français Zirocco Blue VDL, né dans l’Hexagone sous le nom de Quamikaze des Forêts, dont il aura d’ailleurs hérité de sa belle rose grise. Par l’affixe des Forêts de son père, le gris est le frère de nombreux grand noms : Elysium (gagnant en 5* avec Hans Dieter-Dreher), Jaguar King WD (récent vainqueur de la Coupe des Nations de Rabat avec Khaled Almobty), Glamour Girl (qui est venue renforcer le piquet du numéro un mondial Henrik Von Eckermann), Gisborne VDL (qui a couru sur les plus scènes internationales avec Daniel Coyle) ou Eddie-Blue (sacré par équipes avec les Etats-Unis aux Jeux équestres mondiaux de Tryon sous la selle de Devin Ryan).
En creusant un peu plus loin, la mère de celui qui a fait les belles heures de Jur Vrieling, Licorne des Forêts, est la mère de Ginger des Forêts (Président, évoluant à 1m40 avec Nicolas Deseuzes), de Ready Boy des Forêts*HN ou encore de Big Star des Forêts (Untouchable M, qui après avoir été sous la selle de son naisseur Fabrice Paris fait désormais partie du piquet de Victor Bettendorf). Elle est également la grand mère de deux performeurs 5* : premièrement Fox Chapel (ex-Eclipse des Forêts) qui évolue avec Cian O’Connor et qui a elle même produit Jet des Forêts, vainqueur du championnat des 3 ans mâles ; et deuxièmement de Flamby des Forêts, apparue sous la selle de Julien Anquetin au Saut Hermès au terme duquel elle repartira avec une deuxième place dans le prix GL Events.
En remontant encore plus loin, on tombe sur May Flower III, la jument fondatrice de l’élevage des Forêts, mais aussi sa prolifique grand-mère Gitane. Parmi ses descendants, on compte nombre de performers à 1,60m, dont Ulysse des Forêts (Steve Guerdat), Contiky des Forêts (Nicolas Deseuzes), Drugster des Forêts (Nicolas Deseuzes), Quaprice de l’Etivant (Thomas Leveque, Alexandre Fontanelle), Semira de Saulieu (Lane Clark), Lavillon (Philippe Leoni, Ludger Beerbaum), Seurat Galotière (Thomas Leveque, Benoît Cernin), Un Diamant des Forêts… Pour ne citer qu’eux !

Plus confidentielle, la lignée de Zaresa, la mère de Zuccero HV, recèle pourtant des pépites. La soeur utérine de ce dernier, Gareza, est performante sur 1m50 en Hongrie ; mais c’est en allant chercher l’arrière-arrière-grand-mère, Larese, que nous allons trouver son fils Chin Chin. En effet, le Holsteiner né en 1978 apparait comme étant l’arrière-grand-oncle – rapporté à une généalogie humaine – du gris. Pour rappel, Chin Chin et son cavalier Jaime Azcarraga affichaient à l’époque cinq victoires dans la ligne Nord-Américaine du circuit Coupe du monde, ils terminent sixième des Jeux olympiques de Séoul et ont participé à ceux de Barcelone quatre ans plus tard. Ils auront également eu la chance de participer à la toute première édition des Jeux Equestres Mondiaux en 1990.
Le bai a produit entre autres Arrezo VDL (monté par Jur Vrieling également !), Qerly Chin (et d’où découlent tous les cracks comme Exquis Walnut, Wallon, Narcotique, Everlychin, Derly Chin de Muze, Giovani et Farfelu de la Pomme, Antidote et Grass de Mars…), Gin Chin van het Lindenhof, Sancha LS (Daniel Bluman), Tchin de la Tour (Guillaume Foutrier), Eureka van’t Roosaker (mis en valeur par Maikel Van Der Vleuten), Triomphe de Muze et Riot Gun van de Padenborre. Egalement beaucoup utilisé en père de mère, il apparaît dans les généalogies d’Iron Man van de Padenborre (Grégory Wathelet), par Dirka van de Padenborre, de Legolas Ter Wilgen (Emilie Conter), par Heliante ter Wilgen ou encore de J’Adore (Lalie Saclier), par Ceredoom VDL.
Sa sixième mère Gangsterin, née juste après la Seconde guerre mondiale, est à la base d’une belle famille de champions pour le studbook Holsteiner. Ferox B (Lorenzo de Luca, Laura Kraut), Cacharel (Sheik Ali Abdulla Al Qassimi), Cashew CR (Alex Matz), Collin 7 (Toni Hassmann), Scuderia 1918 Princy (Giulia Martinengo Marquet), Cantus (bronze olympique avec Niklaus Schurtenberger), Icos (Nicolas et Olivier Philippaerts), Clariquada T (Yuri Mansur) ou Can Ya Makan (Shane Breen, Georgia Tame, Marion Hughes, Michael Pender) ne sont qu’une petite partie d’entre eux. Surprise, là encore on retrouve encore Elysium, qui est donc apparenté à Zuccero à la fois par sa mère et par son père ! Sans oublier le concours complet, puisque Lagavulin 4 (Antonia Baumgart) et Happy Happy de Septon s’illustrent sur les terrains de CCE aujourd’hui.
Concernant la production de Zuccero HV, elle reste pour l’instant jeune et réduite puisque les premiers produits sont nés en 2016. On retrouve sur la scène internationale Zucceros (HOLST, Canturo) qui évolue aux rênes d’Arne Van Hell, Zafon (HOLST, Limbus) qui court sous bannière allemande avec Maximilian Schmid ou encore Zamentha (Holst, Cristo) que l’on retrouve associée à la française Laura Monier. À ce jour, il est approuvé Selle Français et Holsteiner uniquement et recense « seulement » une centaine de poulains.
